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| Comédie romantique, réalisé par Franck Dubosc, sorti le 14 mars, 1h47 |
Petit aprem ciné comme je les aime, comme je les ai toujours aimés. Indispensable à une vie de petits plaisirs selon moi, c'était devenu trop rare ces derniers mois. J'avais envie de sourire et/ou rire, alors voilà, bizarrement, je me suis retrouvée devant le dernier film de et avec Dubosc. Verdict.
Ne supportant plus d’être égoïste et misogyne, Jocelyn, un homme d’affaires à qui tout réussi, tombe sous le charme d’une voisine de sa mère récemment décédé. À la suite d'un malentendu, il est amené à utiliser le fauteuil roulant et à se faire passer pour une personne handicapée afin de séduire la voisine. Le gros souci, c’est quand celle-ci lui présente sa sœur... elle-même paraplégique.
Autant le dire tout de suite comme ça ce sera fait: je n'aime pas (tellement) Lamy et je n'aime pas (beaucoup) Dubosc. Enfin, je ne les aime pas... Je trouve que la première pourrait faire de bien meilleurs choix cinématographiques depuis Un gars, une fille et que le second n'est pas un acteur mais un comique qui ne sait faire rire que d'une seule façon (bien qu'il fasse ça très bien).
Bref, qu'est-ce que je suis allée faire dans cette salle de ciné, me direz-vous? Et bien... les critiques presse et spectateurs s'accordaient: le film avait l'air plutôt pas mal, bien que ce soit de et avec un comique, français de surcroît. (Ouais, en général, les films avec Elmaleh, Boon ou Dubosc je leur vomis allègrement dessus et je sais que je ne suis pas la seule.)
Le film est dans l'ensemble vraiment réussi. Ça m'arrache un peu la tronche mais c'est vrai: j'ai passé un super moment et je suis sortie de la salle souriante et rêveuse. Contrat rempli. On est dans le même cas que Intouchables à l'époque ou Patients plus récemment: faire rire avec le gênant, le tabou, les non-dits et les peurs d'être dit. Concrètement, ça fornique comment un para? Et DEUX paras ensemble?
Et puis, comment ils font pour sélectionner qui affrontera qui lors d'une séance d'handisport? Comme le demande Dubosc à la petite troupe d'amis handicapés de Lamy (scène très drôle): les "petits bras" avec les "petits bras"? Ou bien un "petits bras" peut-il jouer avec un "petites jambes"? Et pour l'équité, on fait comment?
Alexandra Lamy est sublime, décomplexée, souriante et touchante dans ce rôle de sportive musicienne sur roues. Dubosc fait clairement du Dubosc, mais j'ai presque envie de lui pardonner tant le premier film qu'il a réalisé ET écrit sonne juste. On n'est pas en mode gros fous rires toutes les 20 secondes, mais c'est pertinent et amusant la plupart du temps. J'ai trouvé ça très tendre, jamais vulgaire. Le quotidien des personnes handicapées est dévoilé et mieux encore: leur vie amoureuse.
On a également quelques très jolis moments de grâce, je pense au repas dans la piscine... vraiment, vraiment très jolie scène, assez marquante dans le genre à mon humble avis. Il y a forcément du dispensable, notamment tout le tralala autour du voyage à Lourdes dans l'attente d'un miracle. Malgré la présence toujours géniale de François Xavier de Maison, cela m'a paru de trop.
La grande découverte c'est Elsa Zylberstein, que j'exècre d'habitude (surtout sur les plateaux télé) mais que j'ai trouvée exceptionnelle dans le rôle de la secrétaire au look (et à la coiffure) improbable, embrigadée malgré elle dans le mensonge de son patron. Elle est nunuche, maladroite et c'est parfois caricatural, mais tellement touchante et drôle! La scène du restau chinois est absolument truculente !
Gérard Darmon joue le rôle du meilleur ami gay, pas folle du tout pour le coup et dépité par l'attitude de Jocelyn. Malheureusement, j'ai trouvé que sa force comique n'était pas assez exploitée dans le film. Dommage.
La force du film, qui n'est quand même qu'une comédie romantique respectant le classique schéma de "je te rencontre / je te kiffe / tu me fais une crasse / on se quitte / je te pardonne / happy end", c'est son final assez bien trouvé. Effectivement, on se demande tous ce qui se passera lorsque la jolie Lamy apprendra que son cher et tendre sur roulettes lui ment délibérément depuis le début. Et bien, chapeau Dubosc, j'ai été bluffée par le traitement de l'affaire, bien moins classique que prévu.
Bref, c'est chouki, c'est plein de bons sentiments dans ce monde de brutes, ça relève un peu le niveau de la comédie française. On essaie d'oublier que Dany Boon ou les Tuche font encore des cartons publics. Nan, vraiment, si vous avez 1h30 à tuer, "Tout le monde debout" est vraiment sympa, n'en déplaise aux détracteurs du cinoche français !
Mes p'tites étoiles:
Mais, tout cela n'est que mon humble avis.
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