Thirteen - La mini-série qui n'est pas à la hauteur de ses ambitions, mais qui est vachement cool quand même



Je suis une grande amatrice de séries courtes, qui ne s'éternisent pas sur 18 épisodes et/ou sur 6 saisons, dont la qualité décline souvent avec le temps. Je ne compte plus le nombre de séries arrêtées ces 10 dernières années (Desperate housewives, Glee, Prison Break, Vampire Diaries, Les frères scott, Misfits, Grey's Anatomy, Teen Wolf, Walking Dead, Spartacus...) parce que je me laaaaasse et que j'ai souvent l'impression d'être prise pour une c..... par les scénaristes et/ou les producteurs.
Je préfère donc de loin la qualité que la quantité (et je suis pareille en littérature, shame on me). 
Ces derniers temps, je vous ai parlé de la trop cool mini-série The Sinner. Dans la même trempe, je me suis précipitée pour regarder Thirteen dès que j'en ai entendu parler.

 
Thirteen, c'est le nombre d'années que Ivy a passé séquestrée dans une cave. La série, c'est d'abord sa fuite, ses retrouvailles avec ses proches. Et puis, bien sûr, les interrogatoires de la police, les discours incohérents, les indices qui ne collent pas... Ivy semble cacher des choses et protéger son ravisseur... 

D'emblée, j'ai été happée par le pitch, car ceux qui me suivent savent que j'ai un goût prononcé pour les thrillers, les enquêtes policières, les trucs glauques... Une séquestration à la Natascha Kampuch, je dis YESSS (hors contexte, je suis vraiment horrible)!

La série démarre d'emblée sur l'échappée de Ivy. C'est la toute première image. On sait donc d'emblée que le sujet portera uniquement sur sa reconstruction, sa réadaptation au monde et sur l'enquête policière qui suivra pour mettre la main sur son ravisseur. Pas de flash back comme c'est souvent le cas dans ce genre de série. Parti pris intéressant mais plutôt frustrant: on veut trop savoir ce que la victime a subi (en tout cas moi je voulais trop savoir).

 
L'actrice, Jodie Comer, a été drôlement bien choisie. Elle incarne à merveille la victime, perdue, qui manque de maturité (pour sûr, 13 ans de séquestration ça n'aide pas tellement à se développer mentalement), qui ne reconnaît plus ses proches tant ils sont devenus... adultes, tout simplement. Avec sa crinière emmêlée, son visage hagard et son regard perdu, elle est parfaite dans ce rôle.
Le reste du casting passe bien, aucun rôle particulièrement marquant du côté des proches ou des flicaillons. 

Quelques rebondissements marquent les 5 épisodes, mais rien de transcendant. L'ensemble est assez convenu (la meuf elle a juste torché la série en deux soirées, mais à part ça). 

Les problématiques abordées sont les bonnes (retrouver sa famille, ses proches, se réadapter au monde normal, qui a bougrement changé en 13 ans...) mais à mon sens pas assez approfondies. J'imaginais quelque chose de beaucoup plus introspectif, plus psychologique. Le syndrome de Stockholm et toute sa complexité sont abordés, mais pas suffisamment à mon goût. Il y a tant de matière avec une séquestration aussi longue! 
 
En effet, la mini-série prend le parti de se centrer énormément sur l'enquête policière, la recherche du ravisseur et les interrogatoires de Ivy. Certes, ces derniers sont intéressants et nous mènent sur des fausses pistes, mais tout reste assez simple. On n'est pas vraiment surpris par ce qu'on découvre. A aucun moment je n'ai crié mon classique "NAAAAAANNNNN" (souvent suivi d'un puéril TRUC DE OUUUUF, mais là j'ai un peu honte). Et dans mon humble évaluation des objets télévisuels, ce n'est pas hyper bon signe. Parallèlement, l'histoire personnelle de Ivy, sa famille, ses amis... sont abordés mais j'ai trouvé que cela manquait de dramaturgie (en gros j'ai pas versé de larmichettes alors que j'aime bien verser des larmichettes pour ce genre de sujet).

 
D'autre part, j'ai été juste SUPER déçue par l'épisode final.Tout va beaucoup, beaucoup trop vite. C'est trop facile, convenu et surtout le générique arrive en mode "bon aller on n'a plus le temps on envoie la fin". J'ai écarquillé grand mes yeux-yeux et lâché un gros "Ah ouais, comme ça???" (oui oui, c'est véridique, même si personne ne peut en témoigner, j'aime être honnête avec vous chers lecteurs).  
Heureusement que le format permet de ne pas y passer trop de temps (pour une fin aussi bâclée je suis soulagée de ne pas y avoir passé 10h de ma life). 

L'ensemble est pour le moins très divertissant et prenant (même si en relisant mes propos je réalise que j'ai bien dézingué la série), car on veut tout de même savoir ce qui s'est passé dans cette maison nom d'une pipe en bois. Et puis le personnage principal est très touchant. Vala.

Laissez-vous tenter, mais ne visez pas aussi haut que d'emblématiques séries policières comme Fargo, True Detective ou Broadchurch (#love#coeur#sériepréférée#larmes).
Ceci dit, pour passer deux ou trois soirées hivernales, ça passe tout seul!
 
Mes p'tites étoiles:

Mais bien sûr, tout cela n'est que mon humble avis.

Commentaires

  1. Bah tu vois, je n'avais pas entendu parler de la série, et tu me donnes envie malgré tout ! Je pense que je vais être frustrée par contre, de ne pas savoir exactement toutes les horreurs que cette nana a dû endurer (et double plussoiement pour les séries que tu cites, surtout Broadchurch) (David Tennant keurleurlove)

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    1. Si tu verras, c'est tout de même bien suggéré de temps en temps... Mais j'en veux toujours plus parce que j'ai une curiosité malsaine assumée !
      Broadchurch est tellement, tellement loin devant! (soupir...)

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