La dernière chanson - [Nicholas SPARKS] ou la lecture guimauve dont on adore s'empiffrer


J'assume: c'est le genre de lectures que j'ai du mal à assumer. 
Quand je pense à Sparks, c'est immédiatement les mots guimauve et eau de rose qui me viennent en tête. Mais, mon côté fleur bleue (bien qu'amatrice de gore et de thriller) revient en force et, comme on craquerait pour une boîte de chocolats en plein régime, j'achète, je lis et j'adore ma lecture. 
Bah oui, c'est le plaisir coupable.

Ronnie est une adolescente en pleine rébellion, percing et mèches violettes, tee-shirts noirs et problèmes avec la police. Ses parents ont divorcé et elle en veut beaucoup à son père. Classique, quoi.
Lorsque son père, qu'elle n'a pas vu depuis 3 ans, leur demande à elle et son petit frère Jonah de venir passer l'été chez lui, Ronnie s'y rend bien à contrecoeur et est résolue à ne pas améliorer ses relations avec son paternel. Et puis forcément, elle va rencontrer le beau et jeune Will, ce qui va changer beaucoup de choses (trois petits points de suspension).

La vie, songea Steve, ressemblait un peu à une mélodie. Le début est un mystère, la fin une révélation... mais toutes les émotions éprouvées dans l'intervalle permettent d'affirmer que l'ensemble mérite d'être vécu.

J'avais vu le film avec le beau Liam Emsworth et l'odieuse Milah Cirus (désolée, je peux pas, c'est physique). J'avais adoré cette romance entre deux ados, ultra triste, ultra gnangnan mais pareil, plaisir coupable (j'ai quasiment toutes les adaptations de Sparks en DVD alors hein...). Forcément, lorsque je suis tombée sur le livre éponyme à 0,99 euros à Cash Converters, je me suis dit "Why Not?". 

Le livre est forcément beaucoup plus complet que le film, notamment parce que chaque chapitre porte le nom d'un protagoniste et nous livre des détails sur sa vie. 

Ronnie est, tout comme son interprète dans le film, assez détestable. Malgré les bons côtés de sa personnalité et surtout son évolution dans l'histoire, je ne suis pas parvenue à m'attacher à elle. En revanche, Will, son namoureux, est un chouette personnage, qui ne se complait pas dans sa condition de beau gosse de riche et qui a une part d'ombre intéressante. Et puis, Sparks sait se mettre dans la tête d'une femme j'imagine, puisque Will est vraiment décrit comme l'homme parfait. Qui n'a pas rêvé d'un homme intelligent, drôle, athlétique, compréhensif, mature, sensible, proche de la nature... et j'en passe?
Le père de Ronnie, Steve, joue un rôle important et on apprend à connaitre son histoire. C'est un personnage très sympathique (bien que trop porté sur la religion à mon goût) pour qui on éprouve beaucoup d'empathie.

C'est la force du livre: là où le film met vraiment l'accent sur la relation entre Will et Ronnie, le roman place l'histoire de Steve au même plan. Cela pourra décevoir certains d'entre vous, si vous cherchiez à lire uniquement une histoire d'amour. 

Le rapport père-fille est intéressant à décortiquer, et souvent on a envie de claquer Ronnie pour la façon dont elle traite son paternel, en belle adolescente hystérique et rancunière. Il y a aussi leur rapport à la musique, au piano. Ronnie était une excellente pianiste, guidée par son père lui aussi musicien et compositeur. Mais on apprend très vite que Ronnie ne veut plus toucher à un piano depuis que son père est parti.

Le style de Sparks est imparable: pas de style justement, si ce n'est une grande facilité à nous plonger dans l'histoire de ses personnages, à nous livrer des développements intéressants sur chacun d'entre eux, des dialogues réalistes... bref on est avec eux et on ne décroche pas (même si, sans trop savoir pourquoi, j'ai fait une pause pour lire un polar). Le contexte est idéal: Steve habite dans un modeste bungalow en bordure de plage, Will travaille dans un aquarium et aime la pêche, bref la ville dépeinte semble parfaite pour passer des vacances! J'ai voulu cent fois partager leurs journées. 

Ce qui me dérange un peu plus, et pour le coup c'est vraiment personnel, c'est que j'ai souvent eu l'impression de lire un livre pour teenageurs. Étant donné que le personnage principal a 17 ans et est en pleine crise existentielle, on croirait plutôt à un livre young adult. J'ai totalement perdu l'habitude de lire des bouquins avec des ados pour protagonistes!  En outre, le style est très simple, facile à lire, donc on a souvent vraiment tendance à se rapprocher du livre de djneun's.
Si l'amour peut briser les cœurs, il peut aussi les cicatriser. 


Un livre bourré de bons sentiments, parfois même trop, et puis forcément, si on y est sensible, on pleurniche à la fin. Ce n'est certainement pas de la "grande" littérature, mais le contrat est rempli: on passe un excellent moment, on voit les personnages évoluer et on s'y attache. Une lecture cocooning, une lecture de plage, même si, sortez les mouchoirs, vous êtes prévenus! Âmes pas sensibles s'abstenir !

Mes p'tites étoiles:

Mais, tout cela n'est que mon humble avis.

De Nicholas Sparks, j'avais lu il y a plusieurs années Les pages de notre amour, le livre qui a inspiré le célébrissime film N'oublie jamais. J'avais juste ADORE ma lecture, qui m'avait bouleversée (alors que je connaissais la fin, faut le faire, quand même). Ensuite, j'ai lu un livre plus moyen: Le gardien de son cœur. Le livre m'avait surtout émue parce qu'il parle de l'amitié entre une femme et son chien, et que... bah forcément je pense à ma chienne.


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