Thor Ragnarok - [Taika Waititi]

Lassée par les films de super-héros, bien qu’étant une inconditionnelle il y a encore quelques années, je me suis laissée tenter par ce dernier opus de Thor.

Les raisons sont simples. La première, très primaire, est que je craque totalement pour Chris Emsworth (je ne ferai aucun commentaire là-dessus !). La seconde est que les critiques presse et spectateurs n’étaient pas mauvaises ; évoquant souvent les tonalités Gardiens de la Galaxie du film. Et j’adore les Gardiens de la Galaxie.

Car désormais, je le sens bien, il faut que j’aille vraiment me marrer quand je vais voir ce genre de film. Alors oui, les gimmicks sont redondants, l’humour souvent potache, mais… ça marche bien. Enfin moi, ça me bidonne. Thor doit sauver sa planète, doit s’évader, doit affronter Hulk... et il le fait avec cette décontraction badass qui lui va si bien, doublée d’un penchant pour les situations ridicules totalement assumées.

J’ai particulièrement (et étonnamment) apprécié que le film ne se déroule pas sur Terre (pour une fois que c’est pas les terriens qu’on doit sauver de la menace intergalactique).

Il m’a semblé être un pot-pourri de plein de références sympas : un petit coté Star Wars pour les combats en avion, un petit côté Maléfique pour l’allure de Cate Blanchett (méconnaissable) en déesse de la mort, un gros côté Gardiens de la Galaxie pour l’humour et la mise en place d’une team improbable, un côté Cinquième élément pour l’aspect déjanté (Michel Goldblum aux ongles bleus !) et la découverte de nouvelles espèces, voire même un côté Pirates des Caraïbes avec l’armée de squelettes. 

Les effets spéciaux indécents sont toujours aussi incroyables dans ce genre de super-production, et inutile d’aller rajouter 3 euros pour la 3D (boycott revendiqué). Le scénario est toujours aussi banal mais finalement on s’en contrefout quand on veut en prendre plein les mirettes.

C’est d’ailleurs très décalé : le film se déroule sur deux planètes différentes, Thor devant s’échapper de l’une pour aller sauver l’autre. L’effondrement de Asgard à cause de la déesse de la mort (qui n’est autre que la soeurette de Thor) donne une tonalité légèrement gothique et dramatique au film, tandis que tout ce qui se passe sur Sakaar est la plupart du temps léger et drôle. 

Casting de rêve (on prend un peu les mêmes et on recommence), avec un gros cœur pour Cate Blanchett, qui tient toujours la route même en costume latex moulant. Loki est toujours aussi borderline, a toujours autant la classe, n’hésite pas à se tourner en dérision lui aussi, et on se demande sans cesse de quel côté il est.

Pas trop accroché cependant avec le personnage badass de Valkirie, qui pourra peut-être faire tourner la tête de Thor (Nathalie Portman, tu me manques), avec ses faux airs de Katie Holmes en métisse et moins maigre. Ah oui, j’allais oublier : quelques caméos très réussis, mais… pas de spoils !

Une bande-originale devenue très pop, quelques morceaux de rock TRES TRES bien choisis et placés, on prend un pied d’enfer (la première scène est magistrale !). Et puis le thème de Thor composé par Patrick Doyle se fait réentendre, et ça, j’aime. 

De plus, Nouveau look pour une Nouvelle vie pour Thor, qui va perdre sa tignasse blondasse… La midinette que je suis en a été très contrariée à la vue de la bande-annonce… Mais on va dire qu’il reste tout de même le plus beau dieu de l’univers.

Bref, Thor prend une toute autre direction que les deux premiers opus. Le premier m’avait séduite, le second m’avait presque dégoutée. Taika Waititi nous a dépoussiéré tout ça.

Courez le voir si vous suivez de près l’ascension Marvel, ou courez le voir si vous êtes prêts à signer le fameux contrat « Je-me-prends-pas-la-tête » juste avant d’entrer dans la salle. Sinon, y a « Le sens de la fête » qui n’est pas mal du tout !
Mais, ce n’est que mon humble avis.

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