The Sinner (ou comment Jessica Biel est belle même quand elle est moche)

J'ai englouti la (première?) saison en trois jours. J'aime quand cela ne dure que quelques épisodes (8 au total). Le total d'heures passées devant mon écran est moins alarmant que pour une saison de 24 épisodes. Au programme: thriller psychologique, policier et judiciaire. Tout ce qui me fait kiffer la vibe!

C'est l'histoire (sordide) de Cora, une jeune mère trentenaire, épouse de Mason, un type pas super intéressant. Ils vivent avec leur jeune fils chez les parents de Mason. Et en plus tous les deux travaillent avec. Une bonne VDM. Cora, on sent bien qu'elle n'est pas très épanouie. Que cette vie-là ne la rend pas heureuse. Un jour, sur la plage, elle a un fol accès de fureur et s'en prend à un inconnu. Elle le poignarde violemment devant témoins et le tue. Voilà. Mais que s'est-il passé? Mais pourquoi tant de haine? Franchement, je trouve le pitch génial.

Jessica Biel, déjà, elle est vraiment top. Avec ses longs cheveux emmelés et gras elle a tout de même une classe folle. Même démaquillée, rougie, cernée, elle est canon cette s...... . Et dire qu'il y a 15 piges je la regardais dans 7 à la maison (les trentenaires, le générique Seven Heaveeen devrait vous revenir immédiatement en tête, là maintenant, tout de suite)...
Bill Pullman, acteur que je connaissais pas, m'a bien conquise, dans le rôle du flic au départ incompris, toujours pertinent, aux histoires de cœur et de cul un peu discutables, qui fait tout pour sortir Cora de là. L'acteur, avec son sourire mutin et ses mœurs ambiguës, a été très bien choisi. Très charismatique le bonhomme.

Le mari, joué par un certain Christopher Abott, un peu benêt au début, prend du gallon au fil des épisodes. Copie conforme de Jon Snow, l'épée en moins (et peut-être le charisme aussi, je ne sais...). Peut-être aurait-il pu être plus exploité. Sa relation avec sa femme, condamnée pour meurtre (rien que ça) aurait été encore plus intéressante à décortiquer (mon côté psy à fond ça).

Le flic Harry Ambrose va donc creuser dans le passé de Cora, pour découvrir ce qui a bien pu pousser la jeune femme à tuer un inconnu. L'intrigue est captivante. Grâce à des retours réguliers dans le passé, on apprend à connaître notre héroïne, on découvre sa relation ultra fusionnelle avec sa sœur cadette et malade, leur relation toxique avec leur mère extrêmement pieuse, et surtout on réalise à quel point la relation des deux frangines a un rôle central dans les évènements... Mais stop, j'arrête. J'en ai déjà trop dit, bande de petits fous fous.
J'ai cru voir venir plein de choses (comme souvent, malheureusement, dans les films et romans policiers), mais la fin reste vraiment surprenante. Vraiment un bon scénario!

J'adore les thrillers exploités sous forme de série. Broachurch est pour moi à mettre au panthéon du genre. True Detective était génial également (enfin, seulement la saison 01 pour ma part). Fargo, n'en parlons pas... Love/cœur/génial/fan/culte. Grâce au temps que la série se donne, On peut décortiquer, monter en tension, explorer différents chemins, se planter, comprendre...
La plupart du temps, les films sont bâclés, surtout lorsqu'ils sont adaptés de livres denses. 1h30 ou 2h, c'est trop peu. Y a pas le choix! Les mini-séries, c'est pour moi l'idéal. Je me souviens du film Zodiac par exemple, film culte de Fincher avec un casting 4 étoiles... Retracer 20 ans sur 2h30 de film, c'est du gâchis. Perso, j'étais paumée et contente d'en finir. C'est vraiment dommage lorsqu'il y autant de matière.

Bref, tout ça pour dire que The Sinner est adaptée d'un bouquin de Petra Hammesfahr, que c'est une excellente petite série à découvrir quand on aime le genre et que whaou pour la peine:

Mes p'tites étoiles: