Les fiancés de l'hiver - [Christelle Dabos] ou comment je ne me suis toujours pas réconciliée avec le fantastique

Et puis je laisse même de côté mon Douglas Kennedy (commence à me gonfler celui-là) du moment et pfiou, je me lance dans Les fiancées de l'hiver...
NB important: mis à part mon HP d'amour, je déteste les romans fantastiques et la fantasy.

Elle mène une vie pénarde entourée de sa famille, jusqu'au jour où on elle apprend qu'elle est destinée à épouser un homme d'une autre arche: le Pôle.
Ophélie se voit contrainte de tout quitter pour rejoindre son fiancé Thorn. La grande question est: pourquoi l'a-t-on choisie, elle, pour épouser cet homme méprisant...?
Elle nous propose une intrigue intéressante, bien ficelée et nous la livre au compte-goutte avec de multiples rebondissements.
Les personnages (et c'est en grande partie ce qui m'a poussée à continuer la lecture) sont captivants et très travaillés. J'ai particulièrement aimé Renard (le sympathique) et Archibald (l'odieux dont on sait qu'on doit se méfier). J'ai trouvé en revanche le personnage d'Ophélie carrément caricaturé. Je déteste lorsque l'on donne à un personnage la caractéristique principale d'être maladroit, sous prétexte que c'est mignon et que ça le rend attachant ou que ça l'humanise. C'est tellement cliché. Quel défaut vais-je donner à mon personnage? Ah! Il fera toujours TOUT tomber, ce sera amusant. Certes, la maladresse d'Ophélie est maladive puisqu'elle la tient d'un accident de vie, mais... MÊME.
Et puis Thorn... Bah, j'ai la ferme impression que Dabos s'est amusée à nous le dépeindre odieux, froid, distant, ambigu... pour que dans le ou les prochains tomes le lecteur s'aperçoive qu'en fait il est BIEN SÛR raide dingue d'Ophélie (et elle aussi mais elle le sait pas encore), et que derrière son masque de mec pas sympa se cache un véritable héros. Ça aussi c'est cliché. MAIS, je dois reconnaître que la relation entre les deux fiancés est quand même sympa à lire. Car de bout en bout, en dépit de quelques hésitations, ils ne peuvent pas (en apparence, je ne suis pas dupe!) se pifrer.
Par contre (paraît que ça se dit pas, faut dire "en revanche"), là où j'ai vraiment pris mon pied, c'est pour le style de l'auteur quoi. J'ai appris des tas de nouveaux mots un peu désuets (véridique, j'aurai dû les noter), j'ai aimé ce petit côté désuet, bourgeois, qu'elle donnait à sa narration ou à de nombreux dialogues. L'auteur a l'immense mérite de ne pas avoir pondu un infâme roman young adult sans forme et sans effort d'écriture.
Je ne vais pas m'éterniser. Je demeure convaincue qu'objectivement, c'est réellement un très bon livre que j'ai lu. Malheureusement, bah... j'ai essayé mais... non quoi. Je déteste toujours autant ce genre de roman. Je vous jure, j'ai tout tenté. Cela n'a pas été une torture, non, bien sûr que non. Mais, j'avais hâte de sortir du livre pour aller voir ailleurs (j'ai entamé un bon gros polar de Thilliez, gniak gniak gniak). Je ne peux donc décemment pas vous déconseiller ce livre. Ce serait malhonnête de ma part. Je comprends tout à fait que les amateurs aient complètement adoré. Mais moi, j'ai juste dit "ouuuf, fini". NEXT! Peut-être, un jour, lirai-je tout de même les tomes suivants... histoire de savoir quels secrets le fourbe Thorn cachait! (La meuf maso)
Pour terminer, (purée je m'éternise en fait), je rêverai de voir ça adapté en BD ou film. Je suppose que c'est en projet (?). Car pour le coup, le monde décrit est vraiment merveilleux. Une jolie saga à la HP, pour faire plein de pognon et nous ravir les mirettes, moi je fonce.
Mes p'tites étoiles:
(comment je suis gentille!)
Ahhhh ne me reniez pas. Ne me lapidez pas (nan mais oui, je sais que les goûts sont dans la nature, toussatoussa).
Ce n'est, bien évidemment, que mon humble avis (#seuleaumonde, #c'estlepremier#demavie)
Commentaires
Enregistrer un commentaire